Que calor!
J’aurais aimé prendre plus de photos de la ville mais je dois vous avouer que j’ai longtemps hésité à sortir le caméscope. Je ne me suis pas aventurée à l’exhiber…ce n’est pas une ville très sûre. Pour info, ce n’est pas non plus une ville pour y passer des vacances sympas: je n’ai jamais vu un endroit aussi sale de ma vie. Poubelles qui jonchent tous les trottoirs,chacun déversant le pire dans les rues et n’importe où, les vautours locaux (ce sont les pigeons de chez nous!) envahissent les moindres recoins…je vous dis pas les odeurs! C’est avant tout un port avec en banlieue une accumulation de réparateurs de voitures, d’électronique, vendeurs de pièces détachées…Nous nous sommes arrêtés à notre deuxième « cantine de quand on va faire le plein ». C’est une sorte de Mac Do mais uniquement de poulet. On y mange des cuisses ou ailerons de poulet pannés (4 grosses pièces par personne), des frites, un gros soda pour à peine 4 euros. Il peut aussi être grillé, servi avec une salade, des haricots…une vraie gourmandise. Mais, il ne faut pas être trop regardant sur l’hygiène (mouches partout, le même torchon qui sert à essuyer à peu près tout et n’importe quoi). C’est simple, Nico a failli vomir avant même d’être servi en voyant le contenu des poubelles du resto qu’un serveur vidait allègrement sur le trottoir d’à côté, à la grande joie des vautours. Ceci dit, c’est quand même drôlement bon leur poulet! Vendredi, gros soleil et au moins 40° dès 10H! Nous avons filé à la plage, mangé un Casado à Puerto. Nous avons même un peu trop abusé du soleil car Emma et moi avons bien « chargé ». Emma n’est pas sortie de l’eau qui doit au moins être à 30° et n’a donc pu s’enduire de crème. Résultat: un bon mal de tête pour la miss et un bon coup de soleil pour maman ( une vraie peau rouge!). Thomas, quand à lui a déjà l’air d’un Tico et Nico, n’en parlons même pas! Pendant que les enfants et Nico faisaient la sieste, j’avais pour mission de trouver un réparateur pour notre frigo, qui ne marchait toujours pas. 
Cela faisait à peu près 3 jours que je demandais à droite et à gauche s’il ne connaissait personne qui savait faire ce genre de chose. Ici, il faut être le roi de la « démerde », excusez-moi l’expression. Ce fut un véritable jeu de piste. D’après une adresse donnée par un client de la ferreteria (quincaillerie) qui se trouve à côté de chez nous, j’ai suivi la route qui mène à Hone Creek et après avoir demandé mon chemin en pleine campagne, j’ai enfin trouvé LA maison du réparateur. Comme il n’était pas là, je l’ai fais appeler par le Monsieur qui travaillait chez lui. Il devait passer à 17H.
Je rentre à la maison et quelle ne fut pas ma surprise de voir un réparateur affairé au frigo!
C’est le proprio de l’épicerie d’à côté qui me l’avais envoyé…après une semaine de recherche, j’en avais deux dans la même journée: ça se passe comme ça au Costa Rica!
Nous avons donc un frigo qui marche! Ça fait plaisir de pouvoir boire de l’eau fraîche et surtout de pouvoir garder nos aliments. Il doit revenir mardi pour nous changer le thermostat qu’il va acheter lundi à Limon.
L’autre mécanicien est passé comme prévu à 17H. Un peu génée, je lui explique que je n’ai plus besoin de lui, il s’en va en me remerciant! C’est hallucinant, il ne m’a même pas facturé le déplacement!
C’est un peu pareil pour notre recherche de maison. J’ai demandé un peu partout si personne ne connaissait une maison à louer, en vain. Voyant le temps passer et bientôt le mois de location écoulé, nous prenons la décision de louer ici un mois de plus, histoire de nous laisser un peu plus de marge pour trouver autre chose, sans être à la rue. Notre proprio est d’accord. Dans l’heure qui suit, le même monsieur de l’épicerie m’annonce qu’une maison se libère dans peu de temps et nous propose de la visiter mardi…c’est quand on s’y attend le moins! Nous avons maintenant le temps de voir et de prendre le temps de choisir une maison où nous pourrons nous installer à l’année. Ici, les enfants sont encore debout à 6H du mat à cause du bruit infernal des camions, bus et autres machines bruyantes.
Vous imaginez bien qu’entre la plage-farniente, les réparations, les courses…nous n’avons pas encore tout à fait pris le temps de savoir comment nous allons pouvoir gagner de l’argent ici. Nous avons pleins d’idées mais rien de très précis…Je pense que lorsque nous serons vraiment bien installés, nous aurons les idées plus claires.
Samedi gris. Emma ayant travaillé efficacement et Toto aussi (il adore ses cahiers d’exercices), nous décidons d’aller à Bribri, village dans la montagne peuplé essentiellement d’indiens. Vanessa et les enfants nous accompagnent. En fait, pas grand-chose à voir dans la ville même. Il faut s’aventurer un peu plus dans la jungle pour rencontrer de « vrais » indiens mais il est déjà midi. Nous remettons cette expédition à un autre jour. Nous en profitons quand même pour passer chez le vétérinaire qui se trouve là pour acheter vermifuge et vaccin pour Lola qui nous suit partout depuis 3 jours (ça évite les pleurs incessants et de déranger notre voisin Jack).
Sur la route, Vanessa nous indique la ferme d’une indienne qui vend huile de coco et vinaigre de banane (un vrai délice). Elle nous montre et nous fait déguster la fabrication rudimentaire du chocolat et comme Vanessa lui propose un échange (elle lui fournit du bois contre des chaises qu’elle fabrique elle-même), elle nous offre à chacune de la pâte de cacao pure. On peut en faire des pâtisseries en faire des masques pour la peau…j’essayerai contre les coups de soleil, on sait jamais, je vous dirai si ça marche.
De retour à la maison, Vanessa fait le vaccin à la chienne. Ici, il faut savoir tout faire! Maintenant, je suis au point pour le prochain.
Voilà encore une semaine qui se termine et l’air de rien, bien remplie. L’avantage c’est que nous faisons que ce dont nous avons envie…pour l’instant. Je peux vous assurer que faire un break, ça fait vraiment du bien et nous commençons à y prendre goût. Nos petites habitudes s’installent, les gens commencent à nous reconnaître et ça nous permet de nous sentir un peu moins seuls.
N’hésitez pas à nous donner de vos nouvelles, car vous, famille et amis, vous nous manquez quand même beaucoup…et comme je le disais au début de mon message, un petit mot, une petite pensée nous font toujours du bien . Dites-nous comment vous allez, comment ça se passe en France . Certains vont bientôt nous rejoindre (encore 15 jours à attendre), pour les autres, c’est quand vous pouvez!!
Les enfants embrassent tous leurs copains qui commencent également à leur manquer mais ils assurent les Loulous!
On vous dit à très vite!
Tout d’abord, j’aimerais remercier toutes les personnes (amis, famille et inconnus) qui nous laissent des petits commentaires sur ce petit journal de bord. Ca nous fait toujours chaud au cœur d’avoir de vos nouvelles. Nous n’avons cependant pas toujours le temps de répondre à tout le monde et pourtant ce n’est pas l’envie qui manque! Le blog me prends beaucoup de temps (surtout pour charger les photos). Nous avons trouvé un bon plan: il y a un petit café, sur bord de plage ,juste à côté de notre cantine (pour ceux qui ont suivi l’histoire). La connection est gratuite moyennant une consommation. Vous me direz que l’un dans l’autre, ils sont gagnant…surtout quand les enfants viennent avec nous: glace maison, brownnie ou muffin également. C‘est un endroit « magique » où ils font un café organique (qu’ils cultivent eux-mêmes, bio et tout et tout). Dans une petite salle derrière le commerce, ils le trient, le torréfient, le moudent et en font un expresso à se rouler par terre. Ils font la même chose avec les fèves de cacao, à la grande joie des enfants qui adorent regarder leur travail. Ce petit café vend également des produits issus de la culture. Il vend produits cosmétiques, café et cacao bien-sûr, graine de macadamia, céréales en tout genre. Il est tenu par des Anglais mais nous avons déjà bien sympathisé avec les jeunes qui y travaillent: quelques jeunes jamaïcains, une petite espagnoles adorables. Emma passe d’ailleurs souvent derrière le comptoir pour vendre des glace et donner un coup de main, elle en est très fière! Thom, quant à lui, il est comme chez lui. Il regarde comment couper les noix de coco pour faire de la glace, se ravi de l’odeur du café fraîchement grillé. En fait, lorsque nous passons du temps à vous écrire, les enfants s’instruisent comme jamais ils n’auraient pu le faire ailleurs.
Ils deviennent de plus en plus autonomes et se débrouillent comme des chefs. Il ne manque plus que la langue; car même si Emma fait des efforts pour converser et comprendre, Toto a encore du mal. Son seul copain est Noë,le petit français.
Ce soir, dimanche, nous allons enfin nous faire notre premier dïner en amoureux. Nous avons demandé à une jeune qui travaille au café et avec qui les enfants accrochent bien , de nous les garder le temps d’un resto. Elle est ravie de venir à la maison…peut-être que ça pourra initier les enfants à l’espagnol..
Jeudi, nous sommes allés à Puerto Limon pour faire notre plein de la quinzaine. Nous avons pris le temps de flâner un peu en allant à la banque qui se trouvait au centre ville. Nico devait y retirer sa carte (ça y est, nous avons un compte ici: plus pratique). En se baladant, au détour d’une galerie marchande, nous sommes tombés sur une exposition d’artistes locaux, des vendeurs de tout et n’importe quoi et aussi sur une animalerie qui participe à la sauvegarde d’espèces en voie d’extinction. Elle exposait quelques spécimen intéressants: piranhas, tortue, requin, bébés alligators…assez surprenant!
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